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Isabelle
Isabelle de Rouville

Française née à Paris, c’est en 1977, en Italie, qu’Isabelle de Rouville fait ses premières armes en mettant sa jeune vocation de photographe au service de quelques pensionnaires de la villa Médicis à Rome, peintres, sculpteurs, musiciens… De retour dans la capitale en 1980, elle prend rapidement sa place dans le monde musical, photographiant les chefs d’orchestre et musiciens interprètes, lors des générales ou  durant des séances de portrait. Depuis, la presse grand public ou spécialisée, tant française qu’internationale, publie largement son travail, et nombre de ces artistes sont devenus des clients personnels.

Dès 1985, à l’occasion de divers voyages, elle entreprend d’élargir son champ d’activité avec des reportages à caractère documentaire et social. Alors en pleine maturité professionnelle, c’est cette nouvelle approche qui lui révèle l’axe de sa démarche depuis qu’elle tient un appareil en main : travailler sur la mémoire. Mémoire, non pas seulement au sens de la sauvegarde par l’image d’un existant voué à disparaître tôt ou tard, mais aussi mémoire du regard, tant du photographe que du photographié.

C’est dans cette perspective qu’elle réalise notamment deux ouvrages d’édition : Portraits d’ateliers et Histoire(s) de lire en collaboration avec l’écrivaine Fabienne Pasquet. 

Installée depuis 1991 sur les hauteurs du Contadour chères à Giono, en haute Provence, Isabelle de Rouville travaille aujourd'hui sur le projet de son prochain livre intitulé Faces cachées, une puissante osmose en noir et blanc de paysages et de portraits ;  des paysages de "soleil noir" où cette terre chaude et colorée de Haute Provence se montre sous son autre visage, muette dans sa solitude, dure à travailler, soumise aux vents mauvais, où les fermes et la végétation buissonnière semblent acculées à la résistance en se dissimulant au creux de vallonnements et de fissures ;  paysages habités de portraits tirés "à l'opposé de l'image mondaine du jeunisme, du "battant" ou de la séduction. L'angoisse, la peur, la dépression, la souffrance ou la mélancolie sont l'envers du décor, la face cachée de nous-mêmes " .

François Jihel

Copyright I. de Rouville